L’agriculture : première victime du Lyon-Turin
Des centaines d’exploitations impactées, des paysan.nes exproprié.es et un stress hydrique renforcé.
Un vaste mouvement de résistance du monde agricole !
En quelques semaines, des centaines d’agricultrices et agriculteurs ont signé une lettre ouverte. En tout, ce sont ainsi 173 exploitations qui se sont formellement positionnées contre le Lyon-Turin !
Découvrez la lettre
Les institutionnels doivent se positionner !
Cette lettre initialement signée par 173 exploitations formellements positionnées contre le 2e Lyon-turin a aussi été envoyée aux syndicats et collectivités territoriales. Fin Novembre, 300 signataires étaient sur la liste.
Découvrez le mail
Madame, Monsieur,
Début juillet 2025, une vingtaine d’exploitations agricoles se sont retrouvées, afin de rédiger la lettre « Face au deuxième Lyon-Turin – Qui soutiendra vraiment le monde agricole » que vous trouverez jointe.
Ce courrier fait suite à plusieurs échanges, incluant notamment des agriculteurs et agricultrices venu.es de Maurienne, des analyses de différents documents parmi lesquels les Déclarations d’Utilité Publique, les rapports des administrations centrales, mais aussi les effets concrets des chantiers déjà en cours en Maurienne sur l’agriculture locale, avec la perte de sources sur plusieurs versants et les emprises majeures des chantiers sur les terres agricoles.
Les fermes de Maurienne nous alertent, c’est maintenant qu’il faut arrêter les chantiers, ne surtout pas laisser se lancer ceux correspondant aux « accès » de Lyon à Saint Jean de Maurienne car là bas rien ne se passe comme prévu sur le papier, et les emprises sur les terres agricoles sont bien plus importantes que ce qui avait été prévu initialement dans les DUP et les études.
Nous avons donc diffusé ce dossier dans les fermes proches du tracé afin de récolter des signatures et vous montrer aujourd’hui que ce projet constitue un vrai problème pour le monde agricole.
Nous ne pouvons permettre à un projet basé sur des projections erronées et qui n’a plus d’utilité aujourd’hui, de sacrifier le moindre mètre carré de terre supplémentaire.
Le monde agricole souffre déjà trop et ne pourra pas absorber les 1500 hectares (au minimum) de terres agricoles que les chantiers promettent de détruire sur la région AuRA.
Plutôt qu’une pétition via internet, nous avons fait le choix de demander les signatures de manière manuscrite, car même si cela est plus long et que le nombre de signatures en est réduit, cela implique de la discussion, du contact et nous permet de créer du lien entre les différentes fermes proches du tracé quelque soit leur syndicat.
Nous avons réuni l’ensemble des signatures dans un tableau joint, lui aussi.
A titre d’exemple, nous vous faisons parvenir deux photocopies des originaux. Si vous souhaitez recevoir la totalité afin de vérifier nos données, merci de nous le faire savoir.
Au total, et à ce jour, nous avons reçu 265 signatures issues de personnes travaillant dans l’agriculture et issues de 173 exploitations différentes. Pour autant, la lettre continue de circuler et nous ne doutons pas que le nombre de signatures continuera d’augmenter.
Nous insistons sur le fait que cette initiative n’est pas portée par un syndicat agricole spécifique et qu’il s’agit là d’un premier jet après deux mois de « campagne » effectuée en plein mois d’août par des agriculteurs et agricultrices en activité et peu disponibles.
Ce n’est donc pas représentatif de la globalité de l’opposition, mais cela vous permet de mesurer l’importance du sujet.
Nous vous remercions pour votre lecture et espérons que vous saurez prendre au sérieux notre demande et que vous agirez en conséquence.
Dans l’attente de votre retour,
Veuillez agréer l’expression de nos salutations distinguées.
Les agriculteurs et agricultrices signataires de cette tribune.
Contact : faceaulyonturin@mailo.com
Une première commune (L’Isle d’Abeau) s’engage formellement !
Aussi tôt la Lettre Ouverte publiée, une première commune s’en saisit. Si les mairies se montrent généralement timides face à la puissance de la préfecture, l’Isle d’Abeau s’engage clairement ! Elle emboîte ainsi le pas à Détrier et Chapareillan qui ont, de longue date, pris des positions anti-Lyon-Turin.
La motion de l’Isle d’Abeau, prise à l’unanimité
La Chambre d’Agriculture Auvergne-Rhône-Alpes réaffirme son opposition
13 ans après l’expression de son opposition dans l’enquête publique, la chambre réaffirme sa position dans le sillion de la lettre ouverte.
