La ligne LYON – TURIN existe déjà mais… n’est pas utilisée !
Saturé, le tunnel actuel ? Pas vraiment, non. Le trafic de la ligne existante via le tunnel du Fréjus a fortement diminué : 128 trains par jour en 1998, contre à peine 26 en 2016, alors même que des travaux importants de mise aux normes ont été réalisés entre temps.
C’est un choix politique et non technique : l’observatoire de la saturation reconnaît lui-même que la capacité de la ligne actuelle suffit pour faire basculer l’essentiel des marchandises sur le rail.
Dénigrer l’infrastructure existante avec un tissu de mensonges (altitude de la ligne ou pente trop élevée, tunnel trop ancien, etc.) est le seul moyen pour les promoteurs du projet de défendre ce projet, dont l’analyse socio-économique est défavorable sous tous les angles (y compris aux yeux des organismes d’Etat).

Un trafic qui devait exploser… et qui a, finalement, diminué !
Quel est le volume du trafic routier et ferroviaire entre la France et l’Italie, aujourd’hui ?
- En 1993, on comptait 1,5 million de poids lourds et 10 millions de tonnes sur les rails
- En 2021, on retrouve 1,5 M de poids lourds mais le ferroviaire s’est effondré à 3,3 M de tonnes !
On prévoyait une explosion du trafic, elle ne s’est jamais produite. Résultat, la ligne ferroviaire actuelle est utilisée à moins de 20% de ses capacités !
Depuis que le projet est lancé, ses soutiens s’acharnent et préfèrent ignorer l’évidence : dans un monde où la relocalisation des activités est devenue un objectif partagé par tous, cette seconde ligne LYON – TURIN est un projet du passé dont nous n’avons plus besoin.

Une ligne historique qui répond aux enjeux du futur
Certains fervents défenseurs du projet Lyon-Turin se plaisent à dire que la ligne ferroviaire actuelle, qui date de la fin du XIXème siècle, serait trop vieille et trop pentue pour être exploitée. Si c’était le cas, pourquoi avoir investi 1 milliard € dans sa rénovation dans les années 2000 ?
Nos voisins suisses et autrichiens réussissent parfaitement à optimiser des lignes ferroviaires aussi pentues et aussi anciennes que la nôtre : 17 millions de T par le tunnel du Gothard en Suisse, 15 millions de T par le tunnel du Brenner en Autriche. Et seulement 3,4 millions de T par le tunnel du Fréjus en France, qui a la capacité d’en accueillir 6 fois plus…
