






La phase dite de « Concertation », concernant la partie des « Accès » du Projet de deuxième Lyon Turin, devant préciser les conditions de la réalisation des 120 km de chantier entre Lyon et Saint Jean de Maurienne, de 7 nouveaux tunnels, de l’ouvertures de carrières, de zones de déblais et des chantiers annexes est sur le point de commencer, avec le lancement cette semaine des Commissions Territoriales de Concertation (CTC).
Deux dates à retenir pour deux zones géographiques à forts enjeux de concertation :
– le vendredi 26 septembre, de 10h à 11h30, au cinéma Pathé les Halles de Chambéry, pour l’Avant-Pays Savoyard, la Chartreuse, la Combe de Savoie, Belledonne et la Maurienne
– le lundi 29 septembre, de 15h00 à 16h30, au cinéma Kinepolis à Bourgoin-Jallieu, pour les Plaines de l’Est lyonnais, de la Bourbre et du Catelan et les Vals du Dauphiné
Aujourd’hui, nous pourrions penser qu’enfin cette phase de concertation, incluant un panel aussi large et représentatif des parties prenantes et des acteur·ices du territoire, nous permettrait d’obtenir une information publique claire et détaillée, en direction des citoyen·nes, des agriculteur·ices et des personnes impactées par ces chantiers qui débuteraient dans moins de trois ans.
Malheureusement, à la lecture de la liste des organismes invités, il nous est apparu que les services de Mme la préfète de Savoie ont oublié d’inviter les « représentant·es du monde agricole » (deux membres de la Chambre d’Agriculture locale sont bien invités, possible confusion entre « et/ou »… oubli de l’existence des syndicats agricoles pour représenter la profession), ainsi que les « membres d’associations de protection des riverains et de l’environnement » .
Apprenant cela, différentes associations environnementales ont alors envoyé mails et courriers en urgence afin de le dénoncer et demander conformément à l’avis de la commission d’enquête publique de 2012 que nous puissions être représenté·es.
C’est seulement suite à cela et sous pression que les deux préfectures ont mis à jour leurs listes et que nous avons reçu une invitation ce lundi 22 septembre.
Nous sommes donc à la fois satisfait·es de pouvoir accéder « officiellement » aux réunions, mais aussi consterné·es de constater qu’à nouveau la préfecture a dans un premier temps fait le choix de cacher les choses.
Rappelons que la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), bien que saisie à maintes reprises à propos de ce projet au cours des dix dernières années, n’a jamais traité ce lourd dossier du Lyon -Turin 2, alors qu’elle a été créée dans le but d’amener du contrôle et de la transparence.
Ainsi, aucun débat public n’a encore eu lieu, malgré le fait que ce projet se chiffre en dizaines de milliards d’euros d’argent public, engendre des impacts évidents sur l’environnement et soit d’une utilité sociétale très contestable sur de nombreux points.
C’est pour cela que nous convions nos adhérent·es et sympathisant·es à venir se retrouver, une heure avant le début des réunions, pour montrer pacifiquement aux élu.es leur désaccord et leur incompréhension face à un tel manque de transparence et de représentativité.
Nous tenons à souligner l’importance du moment, puisqu’en parallèle de cette phase dite de concertation, se tiennent les fameuses Etudes d’Avant Projet Détaillé, (lancées au printemps 2025 et prévues pour 3 ans), censées répondre à de nombreuses questions laissées en suspens lors de la Déclaration d’Utilité Publique de 2012. Parmi les points qui seront tranchés très prochainement, il y a par exemple les lieux et superficies des zones de stockage des déblais, qui pourraient représenter de plusieurs centaines à quelques milliers d’hectares de terres agricoles et naturelles.
Nous ne doutons pas que ce sujet sera abordé pendant la phase de concertation… si tant est qu’une des personnes présentes ose prendre le risque de lancer ce sujet.

